Éva Circé-Côté (1871-) Femme de lettres
Essayiste, musicienne, journaliste, dramaturge, bibliothécaire, elle fut d’abord connue comme poète sous les noms de Colombine et de Musette. Elle fait ses études au couvent des sœurs de Ste-Anne de Lachine et, en 1900, envoie un premier texte à Louvigny de Montigny du journal «Les Débats» auquel elle collaborera pendant un an. Elle fonde «L’Étincelle» en 1902 et écrit régulièrement dans les journaux libéraux «Les Débats», «Le Pionnier», «L’Avenir du Nord», et «Le Pays» avant de passer au «Monde ouvrier» en 1916, pour publier au total plus de 1100 chroniques. On lui doit quatre pièces de théâtre et, en 1924 , «Papineau. Son influence sur la pensée canadienne. Essai de psychologie historique». Libre penseuse, féministe, nationaliste, elle milite toute sa vie pour l’instruction gratuite et obligatoire et pour la fondation de bibliothèques. Elle est la fondatrice de la bibliothèque municipale de Montréal dont elle est la conservatrice et la bibliothécaire adjointe. Elle est la première vice-présidente de la Société des auteurs canadiens. Elle a presque toujours écrit sous un pseudonyme : Colombine, Musette, Jean Nay, Fantasio, Arthur Maheu et Julien Saint-Michel. Fille d’Exilda Descarie et de Narcisse Circé, marchand, elle épousa le Dr Pierre-Salomon Côté en 1905 (1876-1906) et eut une fille Ève.