Idola St-Jean (0-) Professeure
Qui était Idola St-Jean ? -------------------------------------------------------------------------------- Le jour où les femmes voteront au Québec, écrivait Madeleine Huguenin en 1939, c'est à l'effort persistant d'Idola Saint-Jean qu'elles le devront. Une figure qui a marqué la lutte des femmes pour le droit de vote, au Québec comme au Canada anglais. Idola St-Jean est le plus souvent associée au mouvement des suffragettes. En 1922, elle fait partie de la première délégation du comité du suffrage provincial à Québec. En plus d'être secrétaire de ce comité, elle fonde son propre mouvement en 1927 : l'Alliance canadienne pour le vote des femmes. Elle est ainsi plus libre d'agir et d'exprimer ses idées. Idola est une avant-gardiste. Elle est célibataire et autonome financièrement par son travail à l'Université McGill et à la Société St-Jean Baptiste où elle donne des cours de langue et de diction. Si on examine ses idées politiques, on constate qu'Idola est une féministe qui a une pensée politique basée sur les principes de la démocratie. Elle croit que la démocratie est le seul système politique capable de faire place aux revendications des groupes sociaux discriminés. Elle est solidaire du mouvement des midinettes et se prononce pour la syndicalisation des institutrices rurales. Sa conception très contemporaine du féminisme lui vaut maintes fois la critique, d'une part, et l'admiration, de l'autre? Elle a toujours estimé qu'il faut nous battre avec acharnement sans nous décourager, exiger notre dû plutôt que de quémander et faire preuve d'audace en politique. Elle n'hésite pas à se présenter aux élections fédérales de 1930, en proposant une plate-forme politique explicitement féministe! Idola est également la fondatrice de la revue La sphère féminine qui aborde les sujets les plus divers. C'est pour garder bien vivante parmi nous la mémoire d'Idola Saint-Jean que la FFQ l'a choisie pour donner son nom au prix annuel décerné à une femme ou à un groupe qui contribue d'une façon exceptionnelle au mouvement des femmes. Une plaque commémorative à son effigie, ainsi qu'un bronze la représentant, trônent également au Monument national.