Francine Lalonde (1940-) Syndicaliste, femme politique
Après avoir été enseignante, Francine Lalonde se tourne vers le syndicalisme. Elle préside la Fédération des enseignants et enseignantes du Québec avant de devenir, en 1976, la première femme à occuper la vice-présidence de la Confédération des syndicats nationaux (CSN). Sans qu'elle participe à une élection, le premier ministre péquiste René Lévesque la nomme ministre déléguée à la Condition féminine, poste qu'elle occupe de janvier à juin 1985. Elle perd ensuite la partielle du 3 juin dans Bertrand face à l'ex-premier ministre libéral Robert Bourassa qui effectue un retour à l'Assemblée nationale. En septembre de la même année, Lalonde termine loin derrière dans la course à la succession de René Lévesque à la tête du Parti québécois que remporte Pierre Marc Johnson. Battue à deux reprises dans St-Henri - 1985 et 1989 - , toujours sous la bannière du Parti québécois, elle se tourne vers la scène fédérale en 1993. Élue sous les couleurs du Bloc québécois (BQ), elle effectue six mandats consécutifs dans les circonscriptions de Mercier, puis de La-Pointe-de-l'Île. Ses deux tentatives à la chefferie du BQ, en 1996 et 1997, se soldent par des échecs, respectivement contre Michel Gauthier et Gilles Duceppe. Elle se distingue tout de même comme parlementaire, notamment en matière d'affaires étrangères où elle agit comme porte-parole du BQ. Francine Lalonde est également au centre du débat sur la mort dans la dignité qu'elle défend à la Chambre des communes. Plus tard, elle apprend qu'elle est atteinte d'un cancer qui l'affligera jusqu'à sa mort.