William Lyon Mackenzie King (1874-) Homme politique

L'intérêt de cet Ontarien pour les relations de travail le sert dans ses fonctions de sous-ministre, puis de ministre de la Main-d'oeuvre, dans le cabinet de Wilfrid Laurier, en 1909. Dix ans plus tard, en 1919, il succède à celui-ci comme chef du Parti libéral du Canada. C'est le début d'un long et étonnant parcours politique de près de trente ans pour cet Ontarien, petit-fils de William Lyon Mackenzie, leader de la rébellion de 1837 dans le Haut-Canada. Vainqueur à l'élection générale de 1921, il reprend le pouvoir en 1925, puis en 1926, à la suite d'un imbroglio qui l'oppose au gouverneur général, le vicompte Byng. Battu par le Conservateur Richard Bennett en 1930, il profite de l'incapacité de ce dernier à solutionner la crise économique pour redonner une majorité aux Libéraux, en 1935. Commence un règne ininterrompu de 13 ans pendant lequel le gouvernement canadien vit un de ses moments les plus difficiles: la crise de la conscription. Au coeur de cette polémique: la promesse que le premier ministre a faite en 1940 de ne pas rendre la conscription obligatoire au Canada. Délié de cet engagement par le plébiscite de 1942, contre lequel les Québécois font bloc, il parvient à apaiser les tensions et à préserver l'unité du pays à un moment crucial. Sa réussite est telle que lors de l'élection générale de 1945, sa dernière, il conserve le support des Canadiens et même des Québecois qui lui donnent 53 sièges sur 65. Lorsqu'il se retire de la politique, en 1948, cet habile politicien a établi tous les records de longévité, dont celui de 22 années au poste de premier ministre.