Judith Jasmin (1916-) Comédienne, journaliste, reporter

Née en 1916 à Montréal, elle passe une partie de son enfance à Paris en compagnie de sa famille. Elle revient au Québec en 1929 et retourne faire ses études en France. De retour au Québec, elle tient le rôle principal dans le célèbre radioroman «La Pension Velder» dès 1938. Par la suite, elle devient réalisatrice puis passe au journalisme, notamment au Service international de Radio-Canada ,de 1947 à 1951. «Elle débute sa carrière en information aux côtés de René Lévesque, avec qui elle donne un nouveau souffle au journalisme radio. Dès 1952, elle sera de ceux qui inventeront le journalisme télévisé.» En tant que reporter, elle apparaît régulièrement aux émissions télévisuelles «Reportage» et «Conférences de presse». En 1957, elle choisit de quitter Radio-Canada et de devenir correspondante à la pige. À cette époque, elle offre d'excellents reportages, abordant des thèmes comme l'éducation au Québec, la ségrégation raciale aux États-Unis et la faim dans le monde. Avec ses reportages sur l'Algérie, Cuba, Israël, le Pérou, elle ouvre une fenêtre sur le monde pour les citoyens de son pays. «Première femme à faire sa marque comme grand reporter et comme correspondante à l'étranger, elle fut aussi la première à faire du journalisme politique et international.» Elle livre au cours des années 60 un long combat contre le cancer, ce qui ne l'empêchera pas d'être correspondante de Radio-Canada à l'Organisation des Nations unies (1966-1968) puis à Washington (1968-1970). À la fin de sa vie, elle devient reporter à la salle des nouvelles et collabore à l'émission «Format 60» avec Pierre Nadeau. Elle s'éteint en octobre 1972, à l'âge de 56 ans. Depuis 1976, le gouvernement du Québec décerne un prix annuel qui porte son nom à l'auteur du meilleur reportage en journalisme écrit ou électronique.