Paul-Émile Borduas (1905-) Artiste

Originaire de Saint-Hilaire, cet artiste engagé aura une influence marquante sur le développement artistique du Québec. Il étudie d'abord avec Ozias Leduc qui l'initie à la décoration d'églises à Sherbrooke, Halifax et Montréal. Il fait ses beaux-arts de 1923 à 1927 à Montréal puis poursuit aux ateliers d'art sacré à Paris. De retour à Montréal, en pleine crise économique, il doit se rabattre sur l'enseignement pour gagner sa vie. Il obtient un poste à l'École du meuble en 1937 et développe l'art «automatiste» en s'inspirant des conseils que Léonard de Vinci laissait à ses élèves. En 1945, il expose 45 oeuvres surréalistes au théâtre l'Hermitage, à Montréal. Parmi elles on retrouve quelques tableaux «automatistes». Son art influencera plusieurs jeunes artistes, faisant de lui le chef de file du «mouvement automatiste». En 1948, il publie avec d'autres artistes le manifeste du «Refus global» dans lequel il dénonce la pensée conservatrice, la religion et le nationalisme de droite du gouvernement de Maurice Duplessis. Ce geste lui vaudra la perte de son emploi à l'École du meuble, après quoi il se verra dans l'obligation de vendre sa maison de Saint-Hilaire et de s'exiler à New York où la recherche artistique peut se faire plus librement. En 1955, il effectue un passage en France sans connaître de réel succès. Il s'éteint à Paris, laissant derrière lui un héritage artistique qui en a fait le maître de plusieurs jeunes artistes québécois dont Jean-Paul Riopelle. Son influence sur le développement de l'art au Québec est indéniable.