Myra Cree (1937-) Journaliste

Cette fille et petite fille de chef est née à Oka-Kanehsatake, où elle s'initie dès sa plus tendre enfance aux subtilités de différentes langues. Très tôt, elle ressent une profonde attirance pour le français qui deviendra son outil de travail. En 1960, après deux années consacrées à l'enseignement, elle fait ses débuts à la radio de CKRS-Jonquière puis à la télé de Sherbrooke (CHLT-TV). Après un retrait de quelques années, elle reprend son micro à Radio-Canada en 1973. Elle devient la première femme à occuper le poste de lectrice attitrée du bulletin des nouvelles télévisées. Par la suite, elle anime le magazine d'information religieuse «Second Regard». En 1985, elle effectue un retour à la radio, d'abord sur les ondes AM de la Société Radio-Canada, puis, en 1987, sur le FM, où elle lance l'émission de nuit «L'Embarquement pour si tard». Celle-ci deviendra, à partir de janvier 1995, «l'Embarquement». Active dans le milieu autochtone, elle est l'un des membres fondateurs du MPJOK (Mouvement pour la justice et la paix à Oka-Kanehsatake) créé à l'été 1990. En 1991, elle collabore, par un texte sur l'avenir de la langue mohawk, à la rédaction d'un volumineux ouvrage intitulé «Les langues autochtones du Québec», publié par le Conseil de la langue française du Québec. Elle est membre du Conseil d'administration de Terres en vues, société pour la diffusion de la culture autochtone, signe des bouts-rimés dans la revue du même nom et anime le Festival du film et de la vidéo autochtones depuis ses débuts, en 1988. En 1995, elle copréside la campagne du 25e anniversaire de la revue «Recherches amérindiennes». En 1981, elle reçoit le prix de journalisme Judith-Jasmin. Puis, en 1995, elle est nommée Chevalier de l'Ordre national du Québec.