Michèle Rouleau (1956-) Militante féministe autochtone

Née à Senneterre, en Abitibi, d'une mère Ojibway et d'un père Québécois, elle s'implique activement dans le dossier de la violence familiale et dans les revendications pour le droit à l'égalité des femmes autochtones. Elle est présidente de l'Association des femmes autochtones du Québec de 1987 à 1992. D'abord directrice-exécutive du Centre d'Amitié Autochtone de Senneterre, de 1978 à 1980, puis coordonnatrice régionale de l'emploi des femmes autochtones à la Commission de l'emploi et de l'immigration du Canada, elle est aussi secrétaire provinciale de l'Association des femmes autochtones en 1986-1987. Son dynamisme se fait sentir au sein de plusieurs conseils d'administration, notamment ceux de l'Association des Femmes autochtones du Canada, du foyer d'hébergement pour femmes autochtones de Montréal et de la Fédération des Femmes du Québec. Elle est membre du Centre d'amitié autochtone de Montréal et de la Ligue des droits et libertés. Parmi ses prinicpaux écrits, soulignons l'éditorial de la revue «Rencontre» du Secrétariat aux affaires autochtones du Québec (juin 1991) et le texte «Anisnabe kwe: L'éveil des femmes indiennes», dans «Vie ouvrière» (sept.-oct. 1987). Elle a également collaboré à l'écriture de «Vitalités et regroupement chez les femmes autochtones du Québec» pour le compte du Secrétariat d'État (1982). Enfin, elle a également été conseillère-recherchiste pour la production du film «L'avenir entre nos mains» de l'Office national du film (ONF). Ses efforts ont été salués par le prix Justice du gouvernement du Québec, en 1992, et celui des Droits et Libertés de la Commission des droits de la personne du Québec. En 1993, elle est nommée Chevalier de l'Ordre national du Québec.