William Chapman (1850-) Poète

Il étudie le droit mais se consacre surtout à sa véritable passion: la poésie. Journaliste et traducteur au journal libéral «La Patrie», il y écrit sous une dizaine de pseudonymes. Après un passage aux États-Unis, il revient au Canada et écrit pour le quotidien «La Minerve» dans lequel il publie des vers et de la prose. En 1890, il écrit son deuxième recueil, «Les feuilles d'érable», qui lui vaut la médaille d'honneur au concours de l'Académie des palmiers à Paris. Fonctionnaire au bureau du procureur général de 1892 à 1897, il écrit durant cette même période plusieurs articles plutôt méprisants à l'égard du poète Louis-Honoré Fréchette qu'il accuse de plagiat. Cette querelle stérile fera du tort à sa réputation. Se croyant le meilleur poète en Amérique, il attaque ses confrères dans des articles très directs. Après avoir écrit contre les Libéraux, il quitte la fonction publique en 1897 et ouvre une librairie bilingue à Ottawa. Son nouveau recueil, «Les Aspirations; poésies canadiennes», qui paraît en 1904, lui vaut d'être nommé officier de l'Instruction publique. Il est également couronné par l'Académie française, mais vise encore plus haut, espérant obtenir le titre de chevalier de la Légion d'honneur ou le prix Nobel. Il obtient un franc succès en France, mais a moins de veine au Québec où il est affecté par une critique très négative. En 1912, il publie son dernier recueil en France, pour lequel il recevra plusieurs reconnaissances. Puis, il entreprend un ouvrage intitulé «Épopée canadienne», dans le but de se mériter le prix Nobel. La guerre en France l'empêchera de compléter son recueil qui restera inachevé. Il meurt en 1917 dans l'isolement, la maladie et la désolation.