Frederick Debartzch Monk (1856-) Avocat, homme politique

Après avoir enseigné et pratiqué le droit au cours des années 1880, il entre à la Chambre des communes en 1896 sous la bannière conservatrice. Nommé leader de l'aile québécoise du parti en 1901, il propose un programme intitulé «Le Canada pour les Canadiens», fondé sur le respect entre Canadiens anglais et français. La contestation qui en résulte l'amène à quitter son poste de leader en 1904, tout en demeurant député conservateur. Rare représentant de cette formation au Québec pendant les années de gloire du libéral Wilfrid Laurier, il esquisse un rapprochement avec les nationalistes de Henri Bourassa, formant même une alliance lors de l'élection de 1911. Nommé ministre des Travaux publics par le premier ministre Robert Borden, il quitte finalement la politique en 1914 pour protester contre la politique navale de son gouvernement. Son fils Frederick sera député de l'Action libérale nationale au cours des années 30.