Philippe Landry (1846-) Homme politique

Agronome de formation, il se lance en politique en 1873. «Disqualifié» pour utilisation de moyens interdits en 1876, il poursuit sa lutte et est élu député fédéral dans Montmagny en 1878. Défait en 1887, il est nommé aide de camp extraordinaire des gouverneurs généraux du Canada l'année suivante, puis sénateur en 1892. Il participe à la mise sur pied du Syndicat des cultivateurs de la province de Québec et optient le poste de maire de Limoilou. En 1911, il accède à la présidence du Sénat, sous le premier ministre conservateur Robert Borden, et se bat avec ardeur pour le droit à l'enseignement en français dans le Canada anglais. Il devient, en 1915, président de l'Association canadienne-française d'éducation en Ontario. L'année suivante, il quitte son poste au Sénat, coupant du même coup tous ses liens avec le Parti conservateur. Il consacre les années qui suivent à la rédaction de lettres et de mémoires au nom des causes qu'il défend. Sa mort, en 1919, provoque de vives réactions.