Thomas Chapais (1858-) Avocat, intellectuel

Son père Jean-Charles et son beau-père Hector Langevin sont tous deux des «pères de la Confédération». Lui est d'abord rédacteur en chef du «Courier du Canada» (1884-1901), journal dans lequel il défend des valeurs traditionnelles comme le catholicisme ultramontain et le patriotisme. Parallèlement à sa carrière journalistique, il participe activement à la vie politique. Il est d'abord conseiller législatif du Parti conservateur de la division des Laurentides (1892-1946), puis président du Conseil législatif de la province de Québec de 1895 à 1897. Ministre sans portefeuille dans le cabinet du premier ministre Louis-Olivier Taillon (1893), il est ministre de la Colonisation (1897) sous Edmund Flynn et ministre sans portefeuille dans le gouvernement unioniste de Maurice Duplessis, près de quarante ans plus tard (1936). En plus de son intérêt pour la politique, il enseigne l'histoire à l'Université Laval de 1919 à 1934 et publie de nombreux livres tels que «Jean Talon, intendant de Nouvelle-France 1665-1672» (1904), «Le marquis Montcalm 1712-1759» (1911) et «Cours d'histoire du Canada» (1919-1923), un ouvrage imposant en huit volumes. De plus, il est président général de la Société royale du Canada de 1923 à 1924. La ville de Montréal lui a dédié un parc.