Félix-Gabriel Marchand (1832-) Journaliste, écrivain, homme politique

Originaire de Saint-Jean, ce notaire de formation occupe plusieurs postes dans l'armée, dont celui de lieutenant-colonel, avant d'entreprendre une carrière dans le journalisme. D'abord collaborateur à plusieurs journaux, il est cofondateur, rédacteur, puis propriétaire du journal «Le Franco-Canadien» de 1875 à 1877, avant de fonder «Le Temps» avec Honoré Mercier. Très actif sur la scène municipale, à Saint-Jean, il est élu député libéral à l'Assemblée législative après la création de la confédération canadienne, en 1867. Militant de l'abolition du double mandat au provincial et au fédéral, il joint les rangs du Parti national. Il sera secrétaire et registraire provincial dans le cabinet d'Henri-Gustave Joly de Lotbinière (1878-1879) et commissaire des Terres de la couronne (1879). Orateur de l'Assemblée législative de 1887-1892, il devient chef de l'Opposition libérale qu'il mène à la victoire lors de l'élection générale de 1897. En tant que premier ministre, il oeuvre à l'assainissement des finances publiques. Il tente aussi de réformer le Conseil de l'instruction publique pour créer une ministère, mais les pressions de l'épiscopat sur le Conseil législatif le tiennent en échec. Il décède en fonction, le 25 septembre 1900, 33 ans après son entrée à l'Assemblée législative, non sans avoir laissé à la postérité, en plus de son héritage politique, plusieurs oeuvres théâtrales dont «Fatenville», «Erreur n'est pas compte», «Un bonheur en attire un autre» et «Les Faux Brillants».